Suite à sa certification, Emma Poulain, alumni ESTRI, s’est tournée vers le dispositif V.I.E pour débuter sa carrière professionnelle à l'international. Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E) permet aux jeunes, âgés de 18 à 28 ans, de partir effectuer une expérience à l'étranger dans une entreprise française. Elle nous raconte son expérience.
Son parcours à l'ESTRI
Emma fait partie de la promotion 51. Elle a réalisé ses 5 années d'études à l'ESTRI : d'abord en suivant le programme de Licence puis en continuant par le parcours en communication internationale.
- 1ère année - Immersion socioprofessionnelle : Vendeuse chez Mila’s Fine Footwear à Toronto (Canada)
- 3ème année - Stage technique : stage en communication et événementiel chez La France Ô Si ! à Madrid (Espagne)
- 4ème et 5ème année : alternance en communication chez d2X Expertise à Lyon (France)
Son témoignage
Que retenez-vous de vos cinq années d'études à l’ESTRI ?
J’ai vraiment apprécié mon parcours à l’ESTRI. Dans sa globalité, le grand parcours d’études sur 5 ans permet de se spécialiser au fur et à mesure. De façon progressive, le programme va plus loin et nous aide à nous orienter en fonction de nos préférences. Le côté très international de la Licence et la spécialisation en communication du Bac+5 sont très appréciés dans le monde professionnel. Mon parcours international a été un grand atout dans l’obtention de mon V.I.E, au même titre que la polyvalence des compétences obtenues et des expériences en stage et en alternance.
Étiez-vous déjà intéressée par le V.I.E lorsque vous étiez à l’ESTRI ?
Je n’avais jamais entendu parler du V.I.E avant d’intégrer le cursus du second cycle à l’ESTRI. J’ai immédiatement adhéré au projet lors d’un atelier de présentation des débouchés professionnels.
Comment l’opportunité du V.I.E s’est-elle présentée à vous ?
J’ai commencé à me renseigner sur ce type de contrat en marketing événementiel pendant ma dernière année d’études. J’ai postulé aux offres qui m’intéressaient, tant sur le site officiel du V.I.E que sur les sites ‘Carrières’ des grandes entreprises, ou sur des jobboards qui ont une catégorie V.I.E (ex : Welcome To The Jungle).
Le contrat V.I.E est une perle rare : il y a peu d’offres pour beaucoup de demandes. Alors, il faut prendre son mal en patience ! Après 4 mois de recherches, j’ai décroché un poste d’Event Manager aux Etats-Unis, dans la région de Boston. Certaines personnes décrochent un V.I.E au bout d’un an. Il faut donc être patient(e) et persévérer !
Quelles ont été les démarches pour réaliser votre V.I.E (salaire, contrat, suivi Business France, etc.) ?
Le Volontariat International en Entreprise est un programme créé par l’organisme Business France (BF). Le contrat de travail est donc signé avec Business France et non avec l’entreprise d’accueil. Même si Business France n’intervient pas dans le processus de recrutement, l’organisme s’occupe du contrat qui nous lie à l’entreprise et organise des réunions d’information concernant notre départ, notre couverture santé (prise en charge par BF, ce qui est très avantageux, surtout aux Etats-Unis), la sécurité à l’étranger, etc.
À savoir, l’entreprise n’a pas de pouvoir sur l’indemnité que le volontaire reçoit. Cette indemnité est fixée par Business France. Une partie de l’indemnité est commune à tous les V.I.E, puis une part géographique y est ajoutée, sur la base d’un barème préétabli afin de correspondre au coût de la vie sur place. Au-delà du salaire fixé par BF, l’entreprise peut ajouter une indemnité logement à son bon vouloir. J’ai la chance d’en bénéficier, mais cela dépend des entreprises. Certaines proposent jusqu’à $2,500, d’autres n’offrent aucune compensation.
La démarche la plus longue en ce qui concerne mon V.I.E a été la demande de visa : environ 2 mois. L’avantage est que durant le processus de demande de visa, qui se fait avec une entreprise sponsor s’occupant de monter le dossier de demande, je travaillais déjà au sein de l’entreprise, en France. J’ai donc pu faire mon onboarding en amont de mon départ.
Après quelques mois sur votre poste, racontez-nous votre expérience
J’ai décroché mon V.I.E en février pour un départ en mission au mois de mai. Je suis Event Manager pour Genoskin, une société de biotechnologie ayant des laboratoires à Toulouse et dans la région de Boston, Massachusetts, aux Etats-Unis. L’objectif de Genoskin est de générer des données humaines pour faciliter le développement de médicaments et vaccins, grâce à des modèles de peau humaine ex-vivo faisant alternative aux tests précliniques sur les animaux.
Dans le but d’arriver aux Etats-Unis en pleine capacité sur mon poste, j’ai décidé de signer un CDD avec Genoskin afin de bénéficier d’un onboarding en amont de mon départ et de pouvoir rencontrer les équipes françaises avec lesquelles j’allais collaborer depuis les USA.
En tant qu’Event Manager, je m’occupe des projets événementiels de l’entreprise. Dans le cas de Genoskin, l’organisation de notre venue à des congrès scientifiques internationaux (majoritairement aux USA et en Europe) : logistique, communication, coordination, reporting post-event, etc. Nous organisons aussi nos propres webinaires sur le thème de l’immunologie. Je gère donc également les événements en ligne de l’entreprise (coordination, logistique, communication…).
En plus de ces thématiques purement liées à l’événementiel, je travaille sur d’autres projets marketing transversaux avec différentes parties prenantes internes et externes à l’entreprise.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’ESTRI souhaitant postuler à un V.I.E ?
Commencez très tôt à vous intéresser aux offres proposées, cela vous permettra de comprendre les périodes auxquelles il y a le plus d’offres mises en ligne et surtout d’affiner vos recherches en fonction de ce qui vous attire !
Si une offre vous intéresse mais que sa date de départ en mission est antérieure à votre disponibilité, n’hésitez pas et postulez quand même. Une entreprise est toujours prête à faire des concessions pour le bon candidat. Même si le V.I.E ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre en termes de négociation administrative, le mois de départ est variable et peut être amené à changer.
Mon deuxième conseil est d’utiliser non seulement l’expérience internationale que vous avez pu avoir au travers de l’ESTRI, mais surtout les compétences que vous avez acquises au travers de ces différentes expériences professionnelles.
La proactivité, l’adaptabilité et le travail en équipe sont des compétences clés pour les recruteurs, surtout dans le cas de contrats internationaux tels que le V.I.E, et, il s’avère que ce sont des compétences que l’on acquiert tout au long de nos années à l’ESTRI : lors de travaux de groupe ou bien de l’immersion socioprofessionnelle de 1ère année ou encore lors du défi professionnel en 5ème année !